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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 14:24
Et Orgnon surgit

Le Puisatier et sa Source se coudoyaient sur la sente. Jusque là cette petite voie sauvage était empruntée par les seuls porcs sauvages. Elle serpentait entre argelas, mares boueuses, mousses retroussées et pins crochets.

Silencieux les amants réunis, ressaisis des malheurs passés, gravissaient la montagnette. Ils souriaient malgré l'effort, les griffures, les gerçures. Le soleil à travers la futée les guidaient.

Le sombre construisait leur passé. La lumière bâtirait leur avenir.

Le paradis enfin ! La sente s'étalait non plus sur de la terre noire mais sur du calcaire blanc. L'azur les narguait. Ils scrutaient l'horizon vers le midi, vers la montagne de la Baume. Le puisatier et la source espéraient saisir leur domaine, leur Opedette. Mais c'est Orgnon qui surgit.

Mars, dieu de la Guerre, dominait jadis cet oppidum. Et depuis ce premier millénaire, les chrétiens en firent leur hôtel de sacrifice. La croix voulait dominer les Hommes. Les terres arides n'y échappaient pas. Esclaves d'hommes avides et cupides sous prétexte d'un Dieu Unique.

Dans cette multitudes de vallon se chevauchant, sur cette falaise, les Amants s'initiaient fébrilement à cet ordre nouveau. La rivière au fond grondait. Devant se dressait Orgnon un domaine, un Seigneur...

Et Orgnon surgit
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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 08:00

En revenant du marché
J'ai entr'aperçu mon Homme, mon François dans les oliviers
Je me suis précipitée à la "pile"pour l'attendre
Et mon panier s'est renversé.

 

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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 09:00
À mon Puisatier.
 
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  Trois ans et nous voilà.
 
  Trois pas ritueliques, de caresses, d'approfondissements, de découvertes, de recherches, de tendresses qui nous mènent d'apprentis amoureux à compagnons de voyage. Nous voilà.
 
   Notre cœur d'homme peut être allumé car c'est ce cœur notre centre d'intérêt.  Et notre cœur c'est notre amour, l'un pour l'autre.
  
  Aujourd'hui, le blé, ce phébus rayonnant, ce soleil chaud, cet or inoxydable est là  pour faire briller et flamboyer notre étoile. Il nous est donné et il doit être semé...     Notre Terre Adama est là pour les semences.
 
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   Fleur de froment, fleur d'ancolie c'est notre meilleure graine qui nous est permise de semer. Trois ans et enfin nous pouvons nous dire Compagnons.
 
   Notre amour est élevé à ce grade de Compagnon. Car après trois années, nous sommes toujours là, ensemble. Comme à la première fois : une promesse d'éternité, nous nous sommes trouvés. Ce n'était pas une passade, une amourette, une collection déjà rangée sur une étagère, mais réellement trois années récipiendaires qui nous confortent, nous assemblent, nous entrelacent pour les cinq années à venir, une éternité. Nous allumerons nos cinq branches et notre étoile brillera à jamais. 
 
   Notre parcours fut chaotique, mais le blé, nous est permis maintenant. La vie nous donne ce froment. Trois années de fiançailles pour des semailles... Ce n'est pas une illusion ou une histoire à la regain ... C'est notre histoire qui germe...
 
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   Les graines, nous risquons encore de les perdre au bord des chemins. Les oiseaux, en marmaille et jaloux, piquetteront notre trésor. Dans nos collines, vers la Mantelette, les sentes se feront caillouteuses et, par manque de terre, notre froment à peine en pousse, se réduira en sèche poussière, car les racines, trop fragiles, seront brûlées par le soleil des étés trop chaud.
 
  Mais nous ne nous sommes pas précipités. Nous nous sommes cherchés.  Des années à ce lire, à se connaître et trois années pour commencer à s'aimer... Que de bonheurs, de choses apprises et à apprendre l'un de l'autre...
  Que d'amours encore à partager. Notre terre sera profonde et riche. C'est notre Terre Adama, notre Simplex Véritas, notre Coeur qui recevront notre froment. Nous laisserons dans le passé, les épines, les squames de nos blessures et la mesquine glaise d'autres vilains.  Rien ne viendra étouffer notre amour. 
 
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   Cet épi de blé est le symbole de notre Relation. Nous sommes Compagnons. Main dans la main nous avançons vers notre étoile en répandant notre amour... Aimons-nous... "Nous rayonnons, SHIBOLET..."
 
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Ta source.
 
 
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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 17:42

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Maman !

Je suis là !


tu ne le sais pas encore mais je suis là :

Entre le froid de ce spéculum

et le chaud de ce charbon.

Mon amour pour toi était déjà là,

brûlant et frais à la fois,

une bulle incandescente dans le noir,

une étoile flamboyante.

 

  Tu ne le savais pas vraiment

mais je m'accrochais à la vie. 


 

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Je fuyais l'existence de ce trou noir 

les non dits, les faux fuyants 

les pères et les viols.

Je ne me pendrai pas à mon cordon !

Intouchable, je suis un intouchable !

  Etais je ému, touché ?

Car j'étais là dans ton regard,

bien avant ma naissance

bien avant ma conception.

Ton regard tantôt triste

parfois souriant

insouciant ou tragique.

 

 

  Et Je suis là

à t'attendre.

 


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  Attendre...

Attendre ta volonté de me garder,

me border

me bercer, me pouponner.

Regrettes tu déjà ?

Maman ?

Entre le spéculum et ce charbon

Je suis là !

  Tu ne le sais pas encore

 mais je suis là

j'ai pris tes bras 

j'ai volé tes dernières années

ton dernier soupir

ta dernière larme.

 

Maman !

"je suis là !"


moi bébé

 

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 07:23

 

 

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    Nous cherchions à notre façon notre terre fertile. Pour le puisatier, les souvenirs étaient en mémoires un peu délavés des couleurs d’antan, fragiles un peu froissés. Il lui restait une direction, un cyprès et une croix de templiers.

 

 

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    Pour la source, l’imaginaire d’un récit, un point de mire, une vérité palpable, une eau fraîche en écho, un désir de grimper vers son histoire.

 

 

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   Par les sentes, ravines, genets, argelas et le chemin chaotique mordant de soleil, nous embaumions d’essences essentielles, enivrantes.

 

  

   Nous marchions insouciants et aimants vers notre quête. D’initiatiques nous devenions compagnons. Nous allions consacrer les terres de notre amour.

 

    Une eau curieusement abondante et limpide semblait nous interdire l’accès comme un torrent déferlant des terres plus alpines venu du nord, mais cette rivière là, venait de la Baume, notre montagne du sud et elle semblait douce et avenante. 

 

 

 

 

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    L’étoile flamboyante, notre Mantelette là haut sur cette colline nous disait de traverser les flots et les épreuves, pieds nus ou par un pont de pierres improvisé. Nous guidions nos pas vers le regard de notre soif intérieure : s’aimer dans notre domaine comme dans ce récit lointain.

 

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   La Mantellette coiffait ce mamelon de terres provençales comme  elle couvrait les épaules des ecclésiastiques ou Dames de la Belle époque, lourde et protectrice, chaude et accueillante.

     

   Nous n’avons pas cheminé sur la sente large et presque indécente de ces terrasses gorgées de vignes et d’oliviers mais par la sente qui griffe et écorche le derme et le fait pleurer de la sueur des étés caniculaires. Nous la méritions, comme sa source en frêle goulet, de la boire et la consacrer par nos étreintes et nos baisés.

 

 

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    La Mantelette n’est pas une chimère, elle est la demeure éternelle du puisatier et de sa source à jamais un récit écrit.

 

 

 

 

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15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 17:51

 

 

 

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Dans cette fourmilière florentine

Je fus enlevée comme une Sabine.

 

 

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Dans les bras de mon amant

J’ai chu ma dague d’argent.


 

 

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D’Isis  à Osiris, devant l’obélisque

Trône, sans son Marat, la vasque.

Le sang ne coule plus, ni demain

Inexistant, Le montagnard dans son bain.

C’est désormais le récipiendaire des amants

La loge des amours  et des passants.


 

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Le Duomo trop arrogant, gras et pédant

Son campanile, gracile filaire et touchant.


 

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Je n'effleure plus la terre, je ne frôle ni les cieux,

Je caresse sur sa poitrine mon séant généreux.

Enlevée, légère, nue, je coule, béate, mon désir d’aimer

Comme l’Arno sous le Vecchio, je file vers ma destinée.

 

 

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 15:00

 

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En chapelet irisé voici, l'iris, mon arc en ciel printanier

ma messagère des Dieux, un chemin vers mon puisatier...

 

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  Me guidera-t-elle, dans son sillagé bleuté,  jusqu'à la Mantelette ?

Où les amours d'une source et d'un puisatier  demeurent secrètes ?

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De la nuance et du pastel pour chasser le sombre de mes bulbeux

et brille le chemin, mon arc en ciel vers le  cabanon des amoureux

 

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 08:30

 

 

moi bébé

 

Yeux  de l’enfance …

De l’espérance, essence d’innocence ?

Je ne serai être vue triste ou mélancolique

 

 

Je cherche la lumière, le futur utopique

 

 

Interrogative sans ride et vergeture

Sans haine ni amertume et fêlure

Stupéfaite ma toison en interrogation

Yeux grands ouverts et déjà de la passion.

Bien droite mais sans sourire aux lèvres

 

Je cherche le présent, là dans la lumière.

Yeux de l’enfance…

 En quête d’un brin d’amour

J’ai toujours ce même regard d’innocence

Car ma quête je l’ai, à présent, dans l’Amour.

et j'affiche mon sourire pour toujours.

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 08:26

Il existe encore une terre perdue la haut dans nos garrigues, elle rappelle ce temps médiéval où le mystère et les peurs vrombissaient les coeurs et les ténèbres. photo-Mugi-0300.jpg

 

 

Et pourtant dans ces sombres mystères les hommes ont gravi ces collines, ont bâti leur village et leur temple. Le céleste ouvrait ses cieux et bénissait les terres même arides.

 

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Des puits se creusaient et la pluie entre deux gouttières devenait prisonnière. Elle ne ruisselait plus. Devenue esclave des soifs des hommes.

 

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Étancher sa soif ne consistait pas uniquement à abreuver son corps. L'âme en quémander d'avantage. Des chapelles se dressaient, les pénitences aussi. 

 

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Toujours au levant, la voûte s'offrait au quatre vents.

 

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Des vergers arrachés à cette terre sèche surgissaient et même au plus froid de l'hiver les fruits rouges réchauffaient les coeurs.

 

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Des bergeries gardaient les tendres agnelles pendant que les loups rodaient, affamés.

 

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Que reste -t-il de toutes ses pierres charriées de toutes ses terres labourées ? Regain. Les hommes ont fuit dans le fond des vallées surpeuplées et industrialisées laissant les collines au feu et au temps.

 

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Regain est là dans cette terre de la baume : Un silence de pierres

 

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Une laborieuse butineuse

 

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un tendre oisillon, rouge gorge déployée

 

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Une herbe légère brassant l'air du temps

 

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Une bergerie quémandeuse d' agneaux, ne recevant plus qu'une  déferlante d'excursionnistes endimanchées.

 

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Un puit à sec rongeait par les fougères et les gravats du temps

 

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J'aime revenir dans ces terres d'autrefois où les sources secrètes remplissaient ces puits creusaient avec amour.

Regain n'est pas imaginaire, il est dans chacune de ces pierres. Je suis la source et mon puisatier viendra comme dans regain.

 

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Comme les petites fleurs bleues qui attendent ...

 

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Les terres d'autrefois reviendront.

 

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Mugi.

 

 


 


 

 



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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 09:00

Pensées Tibétaines

 

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   Volent au vent à des milliers de faîtes et d’heures d'ici, des tissus détrempés par le souffle du temps. Ces drapeaux de prières, effilés, limés résistent sur la corde comme en apesanteur. Les "loungta" ou "chevaux de vent"sont des véritables équilibristes, funambules. Ils se jouent des fouets du vent et des morsures du givre. Fouettés, givrés, les mots sont arrachés, on les croirait perdus et pourtant ! Tout en dégringolant des sommets hypoxiques, ils sèment les prières porte-bonheurs  au quatre coins de la planète. Nous réchauffant le cœur et nous oxygénant d’un courant d’air pur. L’azur a meilleure allure et la brise a sa nouvelle bise.

 

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   Nous les pauvres diables des ras des pâquerettes, restons là, face à cet aria, souvent insensibles à ce chant. Préférant ressasser les peines que de les briser. Moi je me veux Sourire au vent, Récipiendaire de l’insaisissable pensée tibétaine. Ainsi en recevant ces vérités je pourrai à mon tour me mettre face aux vents. Mes cheveux dorés, une fois libérés de la coiffe et des carcans, essaimeront de mon âme prisonnière, mes pensées les plus secrètes. Funambules ou acrobates enracinés sur ma voûte crânienne, ils onduleront une farandole ou une passacaille, indicibles ils chanteront aussi un air d’opéra.

 

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Je laisse mes cheveux au vent.


Ainsi, comme ces mouchoirs de couleurs vives remplis de paroles et de sagesse tibétaines aux sommets les plus hauts, mes mèches souffleront toutes mes pensées secrètes, libertines et amoureuses. Laissons aller les mots où va le vent. Répandre les bonnes paroles, semer aux quatre vents son Amour et son bonheur.

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Comme je suis source, je laisse mes mots à mon puisatier, et si, de ce plancher maritime le souffle en est faible, je grimperai jusqu’à ces faîtes célestes pour mieux couler vers lui dans des rafales les plus agaçantes.

 

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Qu'importe la peine, les cailloux, le manque d’oxygène, les sentes vertigineuses, ce chemin, ce voyage je le ferai pour abreuver sa soif. Je lui appartiens comme il m’est mien.

Un vent nouveau souffle désormais dans ma chevelure. Toison des argonautes, mon trésor est répandu mais seul le puisatier en sera le maître. L’espoir d’une source se trouve dans les mains d’un puisatier et non dans celles de Pandore.

Le vent a beau souffler sur le Népal, les mots ne pallissent pas sur ces tissus tourmentés. Les chevaux de vent sèment les pensées tibétaines. Guirlandes de couleurs ils galoppent le bonheur... ils en sont leur porte parole. Faisons de même, cheveux au vent.

 

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