Au milieu d'une terre sans labour presque vierge,
une source discrète s'écoule en mélodie d'arpèges.
Un sourcier tenace en quête d'un parfait adage,
élève son rameau, preux noisetier sans ambages.
Le sourcier devenu puisatier, posa son soc,
dans cette glaise jamais retourné sans roc.
Labourer cette terre presque sans accroc.
Pour y faire jaillir cette eau, y déposer son broc.
Creuser, ruminer, y laisser sa sueur, sa peine.
Excaver les rancoeurs, la source se fait abyssine.
Jour après nuit, il approfondit sa taille, sa veine.
La source se fait donzelle, capricieuse et mutine.
Néanmoins elle devient sa source, sa muse et son huis.
Elle ne peut vivre et se montrer qu'a travers ce doux puits.
Jours après jours, le puisatier sur sa frêle margelle, il prend appuis.
Et l'abreuve à son tour de son essence de vie, il est mort le maquis.
La semence est enraciné , elle se hisse fragile mais sereine.
L'arbre de vie s'abandonne complètement libéré de sa peine
Siècle après siècle, des Rébecca et des bonnes Samaritaine,
puisent leur eau dans ces puits, elles ne sont plus des béotiennes.
Pillés et Puisés, des puits sont devenus secs, sans amours.
Des déserts se sont dressés en dunes peut être pour toujours.
Empoisonnés même par des fous de guerre, des vautours.
La source est secrète, fragile. Son refuge est son puits, sa tour.