Je marche nue. Onde de soie. Le soleil joue l’ingénu sur ma peau en émois.
Je me pose un instant, nue. Ondule la soie, sur ma nuque offerte. Du vague à l‘âme, sournois, ressurgit impromptu, dans ma stature…
Nue mes formes rondes m’enlacent et me réconfortent…une bise, déferlante d’une société bien pensante souffle et me voilà fesses nues au quatre vents d’un improbable voyage vers la légèreté de la vie…
Je me dresse nue, chevelure trop vite domptée, un voile sur mes seins tendus et voilà que les rondeurs, les délices et les formes généreuses disparaissent dans la rigueur de la maigreur. Les traits asséchés, tirés. La vieillesse m’épingle dans le voile d’une veuve noire… j’oublie...
Je crie pour la première fois dans une main inconnue, nue et voilée du vernix protecteur. Pas de larmes salées sur ma peau mais l’amnésie me rattrape déjà…
Nue je voudrais l’être éternellement…