Dans cette fourmilière florentine
Je fus enlevée comme une Sabine.
Dans les bras de mon amant
J’ai chu ma dague d’argent.
D’Isis à Osiris, devant l’obélisque
Trône, sans son Marat, la vasque.
Le sang ne coule plus, ni demain
Inexistant, Le montagnard dans son bain.
C’est désormais le récipiendaire des amants
La loge des amours et des passants.
Le Duomo trop arrogant, gras et pédant
Son campanile, gracile filaire et touchant.
Je n'effleure plus la terre, je ne frôle ni les cieux,
Je caresse sur sa poitrine mon séant généreux.
Enlevée, légère, nue, je coule, béate, mon désir d’aimer
Comme l’Arno sous le Vecchio, je file vers ma destinée.