Je l'aurai voulu sur ton épaule, mon sommeil
au quotidien comme le pain, partagé et communié.
Je l'aurai voulu sur ton sein, mon Amour
à chaque une d'une gazette, lu et relu, encore et encore
à en perdre l'encre de mes nuits.
Je l'aurai voulu sur ta bouche, mon baisé
habituel comme usé avec ce bâton de rouge à mes lèvres.
Je l'aurai voulu sur ta main, ma main
journalière comme le soleil au levant,
réchauffant l'onde dermique d'un choc électromagnétique.
Je l'aurai voulu sur ton membre, mon giron
éternelle assise du récipiendaire, danaïde à ton essence
répandue, inflammable aux moindre souffle de mes baisés ardents.
Je t'aurai voulu, là, toujours demain comme hier
au quotidien comme le pain partagé ,
à chaque une comme la gazette du matin,
habituel comme le rouge à mes lèvres
journalier comme le soleil levant
éternel comme mon Amour.