Regardez cet œil au centre de son récipiendaire pyramidal, au milieu se dessine la pupille,
noire, encre de sèche, porte secrète. Elle nous semble sombre et pourtant la lumière s’engouffre, s’en filtre : là et la quête, le chemin qui absorbe les vérités et les projette en
nappes sur ces cônes et bâtonnets et que se passe t’il ? La magie, le bonheur ? Une image en boule de facette, non pas black ou white mais une boule en mille couleurs pas de black
boulé mais des couleurs à en perdre la vue !
Nous voulons des symboles ? Prenons le Gui symbole du bonheur et de l’immortalité de l’âme. Une
serpette d’or et un druide vêtu de blanc qui s’enfonce dans une forêt noire, à la sixième nuit du solstice d’hiver, la « nuit mère », pour cueillir cette plante sacré
dans un drap de lin d’une blancheur immaculée et voila la magie opère « O Ghel an Heur » que le blé germe !
La prospérité l’amour, et pourtant ! En vérité, je vous le dis, c’est un Parasite qui
fatigue bien son hôte d’arbre et son vieux druide à la recherche de pouvoirs magiques ! Mais, en vérité, je vous le dis, c’est surtout un parasite guérisseur, boule qui guérit tout (nom
celte !) une boule porte bonheur ! La boule à mille facettes. Et pour la trouver, il ne faut baisser les yeux et la chercher dans la terre mais tourner nos pupilles dans les airs et
chercher la lumière ! Sombre forêt et sombre pupille ! La vérité, le chemin, la quête d’un monde meilleur, trouver le bonheur, son porte bonheur quel programme !
Tamino se voit offrir une flûte enchantée et Papagéno un carillon magique, la liberté peut s’entendre
dans le son produit s’échappant du bec ou des tubes des instruments. Par magie le son se libère de la matrice et s’envole, mais cette liberté semble illusoire, la magie nous fait croire à cette
liberté de mouvement. Le volatile qui s’échappe de ce son, reste prisonnier de la matrice qui le produit. Les enchanteurs nous poudrent de soie de papillon et voilà la magie opère :
Carillonnes avec du bambou ou des tubes d’acier, souffles dans les bois de sureau ou de bambou et le son sera diffèrent mais toujours dépendant de la source. Est on libre de penser
alors ? Que nous soyons tête bien pensante ou tête plate, la pensée reste la propriété de la dure-mère ou pire de l’arachnoïde et même de la pie mère, nos méninges tapissant ce cerveau
bien pensant. Ne parlons pas de la boite crânienne qui parfois, telle une carapace ne permet aucun son de s’y échapper ou d’y entrer. Rates l’enclume et le marteau et le son n’existe plus,
supprimes le crane et le son ne pourra suivre le chemin du diapason.
Maintenant imaginons « imagine de Lenon », imaginons que la flûte est la vérité et Le carillon le
bonheur ! La liberté de pensée nous demande : « faut-il rechercher le son de la flûte ou celui du carillon ? » De la vérité ou du bonheur ?
Mais si les deux faisaient qu’un. Un son à chercher, à produire, à écouter, Un son venu d’une profonde envie de se trouver quelque chose qui nous sort tout simplement de la survie :
manger, faire du feu, procréer, tuer pour ne pas se faire tuer, s’abriter, travailler, gagner, courir pour fuir la misère, s’arrêter pour ne pas s’exploser… La recherche de la vérité c’est une
pause pour trouver le bonheur et si tu ne trouves pas cette bonne heure pour t’y plonger et t’y perdre un instant, la vérité t’échapperas, tu resteras prisonnier de tes obligations et devoirs,
dans la glaise des principes imposés, car tu n’auras pas pris le temps de penser autrement.
Le plus difficile c’est de ne pas imposer, à l’autre, ta propre pensée et son cheminement. Il faut rester
humble. Être en quête… Et Tu surferas sur la vague du récipiendaire et tu franchiras enfin « La Vague », La vie. Au bout ? La vérité ? Le bonheur ? Et si c’était
l’Amour ? J’entends la flûte et le carillon, je n’attends pas. J’avance. Au bout ? La vérité ? Le bonheur ? Et si c’était l’Amour ?
J’entends la flûte et le carillon, doux sons que je ne peux voir que je ne peux toucher et pourtant... je les cherche des yeux, je tends ma main, je n’attends pas. J’avance. Je cherche la
source. Et si j'étais la source ? Une source elle doit être bue, goûtée, sinon elle se perd dans les méandre de la terre. Et qui mieux qu’un puisatier peut trouver la source ? Il n'attend pas,
il avance, creuse, cherche : sa quête, sa voie, son chemin, sa vérité, son bonheur, sa source. Si nous étions Un au bout ? Entrelacs. La Vérité est un entrelacs de toutes les quêtes,
vérités. Elle nous unit. Le bonheur est de se trouver dans ce chemin. Un puisatier m'a trouvé, je suis sa source. Nous marchons, nous avançons. Nous nous aimons. Nous irons nous
embrasser sous ce gui.
M